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Radio Television PAC L'annonce de la création du MLRRC

dimanche 15 juillet 2007

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L’OEIL DU PATRIOTE

SOMMET DE L’UNION AFRICAINE A ACCRA
Yoweri Museveni annonce la nouvelle phase d’annexion
de la République Démocratique du Congo


Lors du dernier sommet de l’Union Africaine à Accra, le Président ougandais Yoweri Museveni a fait une déclaration qui devrait résonner comme un avertissement pour la République Démocratique du Congo et les autres Etats de l’Afrique centrale. En effet son intervention a été considérée par les fins observateurs et les connaisseurs de la politique africaine comme une annonce de grands bouleversements qui se profilent, et qui ne seront certainement pas sans conséquences pour les populations de cette vaste région d’Afrique.

1. Monsieur Museveni a d’abord reconnu qu’il a reçu officiellement les lettres des gouvernements rwandais et burundais par l’intermédiaire de leurs ministres des Affaires Etrangères respectifs, annonçant le retrait de leurs pays de la zone Afrique Centrale pour leur rattachement à la zone Afrique de l’Est.


2. Dans le deuxième élément de sa communication qui a retenu l’attention de « l’Oeil du patriote », le numéro un ougandais a annoncé l’existence d’un étrange projet en phase de concrétisation. Il s’agit du projet de création de la « Communauté des pays swahiliphones » qui regrouperaient l’Ouganda son pays, le Kenya, la Tanzanie, le Rwanda et le Burundi.

Mais chose curieuse, Museveni a annoncé qu’ils ( ?) envisageaient d’intégrer à cette Communauté des pays swahiliphones la République Démocratique du Congo. Et le président ougandais ne s’est pas empêché de faire quelques commentaires salés devant ses pairs africains, précisant que ce projet d’intégration de la RDC qui ne date pas d’aujourd’hui, avait connu jusque là un véritable obstacle en la personne de l’ancien président zaïrois, le Maréchal Mobutu. « Maintenant que nous avons réussi à chasser Mobutu, nous n’avons plus de problème pour matérialiser notre projet » ! Le silence glacial des chefs de délégation africains qui a plané dans la salle après ces propos n’a pas semblé gêner ni embarrasser Museveni.
Que le Burundi et le Rwanda prennent souverainement la décision de quitter la zone politique et économique de l’Afrique centrale pour intégrer celle de l’Afrique de l’Est, c’est leur droit le plus strict. Mais que ces pays-là décident en lieu et place des 60 millions de Congolais d’intégrer dans une Communauté des pays swahiliphones la République Démocratique du Congo qui compte 4 langues nationales (lingala, kikongo, tshiluba et swahili) et plus de 250 dialectes, cela relève de la provocation !
Que cache donc ce projet annoncé par le Président ougandais ? La configuration géographique de cette énigmatique Communauté correspond étrangement au fameux projet de « la tutsie power » qui entend installer l’hégémonie tutsie sur la configuration des Etats de l’Afrique de l’Est en y incluant une bonne partie du territoire Est de la RDC (si pas la totalité). Cette déclaration de Museveni rappelle bien évidemment les objectifs des fameux « accords de Lemera » qui visaient l’annexion de la partie orientale de la RDC au Rwanda, au Burundi et à l’Ouganda. Maintenant qu’ils ont chassé Mobutu, assassiné LD Kabila et placé un tutsi rwandais au sommet du pouvoir à Kinshasa, les envahisseurs peuvent maintenant décider les grandes phases d’annexion de la RDC à leur pays, en commençant par les étapes qui ne choquent pas l’opinion internationale, mais qui facilitent l’intégration des structures administratives et financières du pays à l’ensemble du fonctionnement de leurs pays. Voilà décrypté le message du numéro un ougandais à Accra !
La plupart des délégations africaines présentes à cette séance de travail du sommet de l’UA sont restées abasourdies par les propos de Monsieur Museveni. Mais elles ont été surtout interloquées par le comportement du chef de la délégation RD congolaise, Monsieur Mbusa Nyamwisi, Ministre congolais des Affaires Etrangères, originaire lui-même de l’Est de la RDC. Alors que tous les regards étaient tournés vers lui en attente d’une réplique appropriée aux propos provocateurs de l’Ouganda, le ministre congolais n’a pipé mot ni pendant la séance, ni à l’issu de cette session de travail. Il n’a levé aucune protestation et n’a fait aucun commentaire sur ces déclarations du chef de l’Etat ougandais.
De là à penser qu’il serait de connivence dans ce qui ressemble purement et simplement à la mise en place d’une nouvelle phase d’annexion de la République Démocratique du Congo.
A chaque congolais d’en tirer ses conclusions !
Paris, le 09 juillet 2007
L’Oeil du Patriote


Cri d’alarme des Evêques : « Ne dormons pas, la maison brûle ! »


15-07-2007

Les 47 Prélats de l’Eglise Catholique venant de tous les coins du pays, ont dénoncé dans leur message rendu public ce lundi 9 juillet tous les maux dont souffre la R.D.Congo. Leur message est un cri d’alarme qui tombe bien à propos pour décrier les méthodes et les pratiques auxquelles on assiste aujourd’hui dans le chef des dirigeants congolais et qui frisent l’ère de la balkanisation arbitraire de l’Afrique en 1885, de la colonisation, deux tristes périodes caractérisées par le pillage des ressources naturelles et l’appauvrissement de la population congolaise.

Pour remédier à cette marche à reculons dans les antivaleurs du passé, les évêques proposent la moralisation de la vie sociopolitique du Congo, notamment, le respect et la protection de la dignité humaine de tout congolais, une gestion saine du bien commun, le respect de la parole donnée, la lutte contre la corruption, la reforme de l’armée, la défense de l’intégrité du territoire national, etc.

Cependant, les évêques n’ont pas dit concrètement comment les fidèles catholiques et les hommes de bonne volonté à qui ils ont adressé leur message peuvent éteindre le feu qui s’est déclaré dans la case commune voire qui est l’auteur principal de ce feu. Le danger de la perspective éthique du message est qu’il frappe tout le monde, exige que tous s’amendent, manquant ainsi de pointer du doigt ceux qui portent plus de responsabilité dans la crise et qui doivent impérativement changer, pas seulement de costume ou d’outres, selon l’expression « d’outres-neuves », mais physiquement car ils sont déjà coupables d’avoir mis le feu sur la case commune. Il faut donc appliquer à leur égard, l’éthique de la justice telle que définie par la loi congolaise.

Ainsi les évêques auraient pu indiquer quelles actions concrètes les fidèles catholiques devraient mener au niveau des diocèses, des paroisses, des Communautés Ecclésiales Vivantes de Base (CEVB), pour éteindre le feu déjà allumé. Ceci est d’autant plus important que les incendiaires nationaux et internationaux de la R.D. Congo dont la mission n’est pas définie en termes éthiques mais plutôt de pouvoir et de profit, sont visiblement déjà entrés dans la phase de la moisson abondante et sans partage. Ce n’est pas un simple appel à la conscience qui peut les détourner de ce butin qu’ils ont déjà entre leurs mains. Pour chasser un loup qui dévore déjà les agneaux dans la bergerie, on ne l’approche pas sur la pointe des pieds de peur de se faire dévorer aussi, mais on l’attaque par des flèches et des bâtons pour le faire fuir et au besoin le mettre définitivement hors d’état de nuire.

Pour que ce message de la 43ieme assemblée plénière des évêques catholiques du Congo ne reste pas une lettre morte, les 47 évêques catholiques de la R. D. Congo devraient collaborer activement avec les laïcs engagés dans tous les secteurs de la vie nationale et les autres confessions religieuses, pour se constituer en force réelle capable d’éteindre le feu qui s’annonce dévastateur et qui, s’il n’est pas éteint aujourd’hui, consumera demain et les prélats et leurs ouailles.
Beni-Lubero Online
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Message de la Conférence Episcopale Nationale du Congo aux fidèles catholiques et aux hommes de bonne volonté

« A VIN NOUVEAU, OUTRES NEUVES » (Mc 2, 22) NE PAS DECEVOIR LES ATTENTES DE LA NATION

Préambule

1. Réunis en la 43ème Assemblée plénière à Kinshasa du 03 au 07 juillet 2007, nous, Archevêques et Evêques de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), vous adressons un message d’espoir et d’interpellation sur la situation socio-politique de notre pays. La conjoncture actuelle est marquée par l’insécurité toujours persistante et l’exploitation non encore bien ordonnée et contrôlée de nos ressources naturelles.

2. « A vin nouveau, outres neuves » (Mc 2, 22) : à une nouvelle ère, il faut des comportements nouveaux. Nous voulons vous demander à vous, notre vaillant peuple et nos nouveaux dirigeants élus, un grand sursaut national et un changement de mentalité pour sauver notre pays des dangers qui le guettent à nouveau. Ne dormons pas, la maison brûle!

3. En effet, au moment où nous venons de célébrer le 47e anniversaire de notre indépendance, il ne faut pas seulement nous arrêter à la date du 30 juin 1960, où le pays a acquis sa souveraineté internationale. Il convient aussi de nous rappeler l’année 1885 lorsque, à la Conférence de Berlin, l’Afrique fut démembrée et attribuée aux puissances étrangères sanctionnant ainsi la colonisation du Continent. Nos dirigeants doivent donc redoubler de vigilance, pour que le pillage des ressources naturelles ne continue pas aujourd’hui sur la base de vieilles archives coloniales ou à la faveur d’autres balkanisations.

I. Nos prises de position antérieures

4. Dans notre Message du 05 octobre 2006, nous appelions notre peuple à participer aux élections dans la vérité et la transparence. Nous dénoncions la violence dont les causes se situaient dans le refus du dialogue positif et consensuel, les exclusions, le non-achèvement de l’intégration de l’armée, les frustrations accumulées depuis de nombreuses années, l’intoxication de l’opinion et l’intolérance [1]. La CENCO a-t-elle été écoutée ? Le 05 décembre 2006, dans la Déclaration de notre Assemblée, nous affirmions néanmoins notre grande confiance en l’avenir de notre pays. Nous saluions avec joie l’instauration du nouvel ordre politique en RD Congo comme un tournant décisif vers les valeurs universelles, qui fondent des Etats de droit et des régimes politiques respectueux de l’homme et de sa dignité à tous égards. Mais nous exprimions aussi nos observations par rapport aux limites du processus électoral en même temps que nous indiquions les exigences fondamentales ainsi que les urgences qui s’imposaient pour un Congo nouveau [2]. Enfin, dans le communiqué de presse du 09 février 2007, notre regard était tourné vers l’avenir, au moment de la formation du nouveau Gouvernement de la 3e République.

5. Depuis lors, les Evêques des provinces ecclésiastiques de Lubumbashi, de Kinshasa (province du Bas-Congo) et de Bukavu, en vertu de leur responsabilité pastorale, ont pris des positions fermes pour condamner particulièrement l’exploitation des ressources minières au détriment du pays et de la population, le massacre au Bas-Congo et l’insécurité à l’Est du pays. L’Assemblée plénière partage toutes ces préoccupations [3] et inquiétudes tandis qu’elle réaffirme avec force le principe de l’intégrité et de l’intangibilité du territoire national congolais.

II. Acquis majeur

6. L’installation des nouvelles institutions issues des élections démocratiques (Présidence de la République, Sénat, Assemblée nationale et Assemblées provinciales, Gouvernement central et Gouvernements provinciaux) , constitue certes un acquis majeur pour notre démocratie naissante. Elle inaugure en même temps une ère nouvelle pour une gestion responsable du pays. Cependant le simple fait que les dirigeants soient élus et installés dans leurs fonctions ne suffit pas pour résoudre les problèmes vitaux du peuple congolais. Il leur faut surtout une ferme volonté politique en vue de la réussite de la grande mission qui leur est confiée. En effet, les nouveaux dirigeants sont, d’un point de vue éthique, tenus d’honorer les promesses faites lors des campagnes électorales : la sécurité, la paix, l’amélioration des infrastructures routières, ferroviaires, fluviales et aériennes, la promotion de la santé et de l’éducation, le décollage économique, la gestion rigoureuse et transparente de l’Etat, l’eau et l’électricité, les relations harmonieuses et justes avec les pays voisins. Le peuple est impatient de voir le début de réalisation des projets et programmes annoncés par les autorités aujourd’hui au pouvoir. Nous encourageons celles-ci à assumer leurs responsabilité s devant Dieu et devant l’histoire, en faisant confiance en Celui qui donne et le vouloir et le pouvoir (cf. Ph 2, 13).

III. Préoccupations particulières pour l’avenir

7. Les tristes événements survenus dans la ville de Kinshasa les 22 et 23 mars 2007, l’insécurité récurrente dans l’ensemble du pays et particulièrement dans les provinces de l’Est, les situations précaires aux frontières, les assassinats ciblés, la ruée au Congo d’« investisseurs » munis de contrats miniers et forestiers discutables, l’exploitation anarchique des ressources naturelles, notamment minières et forestières, la modicité du budget de l’Etat et la lenteur dans les changements et réformes tant attendus, préoccupent profondément notre cœur de pasteurs.

8. Venus des quatre coins du Congo, nous voulons porter à l’attention des nouveaux dirigeants du pays la souffrance du peuple qui perdure après l’installation du nouvel ordre institutionnel. La nation est interpellée pour que les mesures nécessaires et urgentes soient prises devant la gravité du sort de notre population tant dans la Capitale que dans les autres provinces du pays. Nous attirons spécialement l’attention sur les points suivants.

1° Persistance des antivaleurs

9. Nous avons dénoncé à plusieurs reprises, dans le passé, les antivaleurs qui rongent notre société et risquent d’hypothéquer son avenir, notamment l’absence de critères de moralité, la corruption et la vénalité, l’achat des consciences, le déficit de loyauté et de sincérité, l’infidélité à la parole donnée, la cupidité, le goût du gain facile, les détournements de deniers publics, la violence. Aucun pays ne peut se construire dans le mépris des valeurs morales [4].

2° Insécurité grandissante

10. Dans tous nos diocèses, sur l’ensemble du territoire national, on observe des faits d’insécurité : vols, viols, tracasseries, enlèvements, taxes et péages excessifs mais sans effets escomptés, arrestations arbitraires, cas répétés de meurtre… Nous condamnons tous ces actes commis par les éléments des forces de l’ordre, les milices et les rebelles étrangers présents sur le territoire national. L’exploitation prochaine du pétrole dans le Lac Albert en Ituri, foyer de tension, sème des inquiétudes en ce qui concerne le bénéfice qu’en tirera la population. Le peuple veut connaître la vérité pour avoir ses apaisements, car il craint la guerre du pétrole.

Bref, la situation sécuritaire actuelle de notre pays est encore inquiétante. Elle appelle la conjugaison des efforts entre les autorités, la population et tous les hommes de bonne volonté décidés à épargner au pays de nouvelles hostilités. Pour la CENCO, faut-il insister, la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale ne sont pas négociables. 3° Exploitation des ressources naturelles au désavantage du peuple congolais 11. Au lieu de contribuer au développement de notre pays et profiter à notre peuple, les minerais, le pétrole et la forêt sont devenus des causes de notre malheur. Comment comprendre que nos concitoyens se retrouvent, sans contrepartie ni dédommagements, dépouillés de leurs terres, par le fait des superficies concédées ou vendues à tel ou tel exploitant minier ou forestier? Est-il admissible que des travailleurs congolais soient traités ici et là sans égard pour leurs droits et leur dignité humaine ?

La CENCO s’engage, à travers ses structures, à suivre avec une attention particulière le processus de « révisitation » des contrats miniers et forestiers afin qu’il se fasse dans la plus grande transparence au profit du peuple congolais. Car la bonne gestion des ressources nationales sera un facteur déterminant pour la renaissance de la RDC. La CENCO créera en son sein une Commission épiscopale ad hoc chargée de suivre la question de l’exploitation des ressources naturelles et exiger le respect des droits humains par les compagnies œuvrant dans ce secteur.

4° Heure des investisseurs congolais

12. Au moment où les pays étrangers, les institutions internationales, les multinationales, les organisations non gouvernementales de développement (ONGD) et les hommes d’affaires s’intéressent aux richesses du Congo, qu’attendent les filles et les fils de notre pays pour investir chez nous ? Aucun pays au monde ne s’est développé uniquement avec l’aide extérieure. C’est par un dur labeur et une gestion transparente doublée d’une grande volonté de toute une nation que le vrai développement sera possible. L’heure des investisseurs congolais a sonné ! L’aide extérieure est certes nécessaire, mais elle ne sera qu’un appui. Il revient aux Congolais d’avoir le souci d’investir les premiers dans leur propre pays, lorsqu’ils en ont les moyens. Il faut abandonner le détournement du denier public, éviter la corruption et la vénalité dans la passation des marchés, se mettre au travail pour créer la richesse du Congo et ainsi ne pas se laisser classer parmi les pays les plus corrompus, les plus endettés et les plus pauvres du monde. Aide-toi, le ciel t’aidera !

5° Assassinats de journalistes et d’autres citoyens

C’est tuer une démocratie que de museler la presse et de mettre un terme à la vie de ceux et celles qui veulent informer et former la population sur la marche de la nation. La vie humaine est sacrée ; nous condamnons dès lors tout acte de violence et exigeons des enquêtes sérieuses pour identifier les vrais commanditaires de ces meurtres et que justice équitable soit rendue. 6° Grandes souffrances de la jeunesse et des marginalisés

14. Les Congolais n’oublieront pas que les guerres récentes ont été menées par une incorporation massive des mineurs dans les milices. Aujourd’hui encore, d’autres jeunes ne vont plus à l’école à cause d’une paupérisation généralisée et une misère grandissante. Ils s’engagent alors dans des activités qui sacrifient leur santé et leur dignité. D’aucuns, même avec un diplôme d’université, sont simplement au chômage. L’emploi a été déclaré une des priorités du nouveau Gouvernement. Il est urgent de créer les conditions de mettre les Congolais au travail productif et digne.

Nous plaidons pour que soient pris en charge les marginalisés, notamment les enfants de la rue et les enfants dits sorciers, qui risquent de constituer une bombe à retardement si la société les oublie aujourd’hui. La conjoncture actuelle ne fait qu’accroître leur nombre. Plus que jamais nous demandons à l’Etat de prendre en charge les différents marginalisés de notre société. Car, une société qui néglige ses membres les plus faibles est moribonde. S’occuper d’eux est une exigence d’équité et de justice

7° Dégradation des infrastructures et insalubrité publique

Des territoires entiers de notre pays sont enclavés. Les explorateurs et les colonisateurs avaient déjà bien compris que, sans infrastructures routières, fluviales et ferroviaires viables, le Congo ne valait pas un seul sou. Aujourd’hui les routes sont délabrées, malgré des efforts louables de réhabilitation. Beaucoup de voies ferrées et fluviales ne sont plus praticables. Plus encore, nos villes sont devenues insalubres. De nombreuses familles vivent à côté de dépotoirs. Il est temps, si le pays veut avancer, que les grands travaux de reconstruction et d’assainissement de notre milieu de vie soient effectivement entrepris.

8° Budget de l’Etat 2007

16. Le budget 2007 adopté est vraiment modique par rapport aux grandes réalisations annoncées et promises. Les recettes de notre pays étant encore limitées, le budget actuel serait élaboré pour répondre aux conditions posées par les institutions financières internationales en vue de bénéficier de leur soutien ! Encore une fois, c’est la mauvaise gestion des dirigeants du pays depuis les dernières décennies, qui a conduit à cette situation humiliante et ridicule pour un grand pays comme le nôtre. Faut-il que le peuple attende encore longtemps avant que ses conditions de vie ne commencent à s’améliorer ?

Nous encourageons le Gouvernement de la 3ème République à appliquer réellement et avec détermination son « contrat de gouvernance », afin que notre pays retrouve la prospérité et sa fierté sur l’échiquier international.

IV. Conditions du décollage national

1° Des exigences éthiques avant tout

17. « A vin nouveau, outres neuves » (Mc 2,22). Nous ne le dirons jamais assez : sans exigences morales et spirituelles, nos ressources naturelles et toute la technicité du monde ne peuvent rien apporter pour l’avènement d’un Congo nouveau. Nous sommes convaincus que l’avènement des gouvernants élus ne peut à lui seul entraîner automatiquement le changement tant souhaité et attendu par notre peuple. Nous croyons que seule la conversion des cœurs nous aidera tous à édifier une société juste et fraternelle [5]. Ce changement de mentalité, travail de longue haleine, passe par une bonne éducation aux valeurs en famille, à l’école, dans les médias et dans un environnement moralement sain.

2° Une décentralisation bien réfléchie

18. Nous sommes heureux que l’Assemblée nationale commence à examiner la loi organique sur les entités décentralisées. Pour la Cenco, la décentralisation pourra permettre le développement local et obliger les autorités à être plus responsables de leur gestion auprès de la population, dans les limites de leurs compétences constitutionnelles respectives. Les élections locales et communales joueront un rôle capital pour une gestion de proximité. La démocratie à la base deviendra ainsi une réalité. Cependant, la création de nouvelles provinces et des entités territoriales décentralisées devra être minutieusement étudiée pour éviter de multiplier des structures inefficaces, improductives et inutilement coûteuses.

3° Une indépendance à reconquérir

L’impuissance des Etats africains à s’assumer après l’indépendance politique ne peut que conduire au néocolonialisme, destiné à contrôler leur pouvoir, à exploiter les ressources naturelles et à récupérer l’argent investi dans différentes causes. Par ailleurs, les fils et filles de notre pays ne doivent pas prendre le relais de la coupe en règle systématique et illégale des ressources minières, forestières, fluviales et lacustres. Restons vigilants comme les pères de notre indépendance dotés d’un nationalisme qui a pu sauvegarder les intérêts du pays.

4° Un développement solidaire

20. Nous rappelons la nécessité d’un développement intégral et solidaire, dans le respect total de l’identité de notre peuple avec ses caractéristiques historiques et culturelles. Il est indispensable, comme le souhaitait le Pape Paul VI dans « Populorum progressio », de reconnaître à chaque peuple le même droit à « s’asseoir à la table du festin » au lieu d’être comme Lazare qui gisait à la porte, tandis que « les chiens venaient lécher ses ulcères » (Lc 16,21) [6]. Nous en appelons à un grand sens de la solidarité nationale. Et que le revenu national profite effectivement à tous les fils et filles de ce pays.

5° Une mise en place rapide du Conseil économique et social

En vue de rappeler à tous les Congolais et Congolaises la tâche importante du développement de la RDC au grand profit du peuple, il est urgent qu’on s’attelle à mettre sur pied la nouvelle structure du Conseil économique et social prévue par la Constitution (art. 208). L’Eglise participera aux activités de ce Conseil pour apporter sa contribution spécifique au développement du pays et au bien-être du peuple congolais [7].

V. De nouveaux appels à tous Aux dirigeants

22. - Nous encourageons le Gouvernement de la 3e République à poursuivre les efforts amorcés en vue de la reconstruction de notre pays. Nous invitons nos dirigeants au courage politique et à ne pas avoir peur devant les dossiers dits sensibles (contrats léonins, bradage du patrimoine national, détournements des biens publics, assassinats, atteinte à l’intégrité territoriale et à la souveraineté nationale). - Nous leur demandons la publication des résultats des enquêtes sur le massacre au Bas-Congo, le conflit frontalier au territoire de Kahemba et l’incendie à Mbandaka. Le peuple voudrait savoir ce qui s’est réellement passé. - Nous recommandons par ailleurs à notre Etat de renforcer la surveillance des frontières nationales et celle de l’espace aérien, de reboiser avec promptitude les espaces dévastés par l’exploitation forestière.

Au sujet de l’Armée nationale, nous réaffirmons avec insistance l’urgence d’une vraie armée républicaine. A ce propos, nous estimons qu’il est impérieux d’organiser les états généraux de l’armée, tant souhaités depuis quinze ans. Ainsi sera préparée la mise sur pied d’une nouvelle armée capable de répondre à sa mission de défendre et de sauvegarder l’intégrité du territoire national [8]. Pour que la population soit fière de son armée, celle-ci ne doit pas être auteur ou complice des violations des droits humains. Le délogement des militaires à Kinshasa nous incite à demander avec insistance que les casernes soient reconstruites pour un logement décent des soldats et en des lieux appropriés. L’Eglise assurera quant à elle l’encadrement spirituel et moral de notre armée à travers les aumôneries militaires.

Aux exploitants miniers et forestiers

- Nous recommandons aux nouveaux dirigeants de mettre de l’ordre dans le secteur minier et forestier. Les richesses de notre pays doivent profiter- Il est demandé aux exploitants de respecter les conditions contractuelles et salariales favorables pour les travailleurs et la population congolaise, de prendre en considération toutes les exigences écologiques qui s’imposent. - Nous invitons les différents investisseurs dans ce secteur à créer sur place des industries de transformation des produits bruts.

Au peuple

24. Nous disons non à la mentalité d’assistés perpétuels. Nous en appelons à un peuple fier, digne et capable de prendre en charge son destin pour son développement, comme nous n’avons cessé de le répéter : «Tous les Congolais et Congolaises doivent pleinement assumer leur part de responsabilité pour l’avènement d’un Congo nouveau. Nous devons savoir que le développement de notre pays dépend avant tout de nous-mêmes » [10]. La manne ne tombera pas du ciel, ni de l’étranger. C’est par « la sueur de nos fronts », par « le dur labeur » que nous bâtirons un pays plus beau qu’avant et nous léguerons à la postérité un Congo où il fait bon vivre. Il nous faut une culture du travail bien fait, sain et persévérant, et bannir la loi du moindre effort, la mendicité et l’oisiveté qui s’installent de plus en plus dans la mentalité. La rigueur intellectuelle, l’amour du travail manuel, le paiement des impôts, l’esprit d’ordre et de discipline, le sens de la propreté, le respect et la protection du bien commun, sont autant de vertus qui contribuent à l’excellence et à la prospérité d’une nation. En effet, le travail est une obligation, un devoir de l’homme [11]. Plutôt qu’une corvée ou une contrainte, le travail ennoblit l’homme et l’aide à s’accomplir, pour un mieux-être et un bonheur véritable.

A la communauté internationale

Nous rappelons les exigences d’un développement solidaire sur le plan international. Nous réaffirmons à ce sujet la position fort claire du Pape Benoît XVI, qui demande aux huit pays les plus industrialisé s du monde (G8), « de mettre en place des procédures pour une annulation rapide, entière et inconditionnelle de la dette extérieure des pays les plus lourdement endettés et des pays les moins développés (…), à prendre des mesures afin d’éviter que ces pays ne retombent dans une situation d’endettement insoutenable ». Le Pape suggère ensuite d’ « établir et promouvoir de façon fiable et durable des conditions commerciales favorables incluant un accès large et inconditionnel aux marchés ». Enfin, il invite la communauté internationale à poursuivre « ses efforts en matière de réduction des ventes d’armes – légales ou non-, de trafic illégal de matières précieuses, et de fuite des capitaux en provenance des pays pauvres, qu’elle s’engage à éliminer les pratiques de blanchiment d’argent ou de corruption de fonctionnaires dans ces mêmes pays »[12].

Nous remercions les pays qui se sont inscrits dans cette logique en faveur de notre pays afin de permettre son décollage économique. Nos dirigeants devront de leur côté veiller à ne pas contracter de nouvelles dettes qui pénaliseront les générations futures. C’est aussi un devoir moral de récupérer autant que possible l’argent détourné et logé dans des banques étrangères. Il n’est pas juste que tout le peuple ait à rembourser une dette dont ont bénéficié seulement quelques individus.

De même nous attirons l’attention du Gouvernement pour qu’il n’accepte pas de nouveaux investissements avant la finalisation du processus de la « révisitation » des contrats miniers en vue de sauvegarder les intérêts de la nation.

A la Mission des Nations unies au Congo (MONUC)

Nous demandons à la MONUC d’user de son nouveau mandat obtenu pour assurer une protection effective de la population. Sinon, le peuple commencera à douter de l’opportunité de sa présence. Des événements récents signalés ici et là risquent de diminuer -hélas ! - la confiance de la population aux soldats de la paix [13].

CONCLUSION

La crise de notre pays est avant tout éthique. Le pays a grandement besoin d’hommes nouveaux et intègres. Un changement radical dans les comportements personnels, sociaux et politiques pourra apporter une nouvelle manière de gérer la République. Le Congo nouveau sera fondé sur les valeurs républicaines, les valeurs morales de la vie sociale et les valeurs évangéliques [14]. L’homme est une totalité. Aucun aspect de sa vie matérielle, sociale, politique, intellectuelle, morale et spirituelle ne peut être négligé. Le Congo ne disparaîtra jamais si nous le bâtissons sur des valeurs respectueuses de notre identité nationale. 28. Nous confions l’avenir de notre pays à Dieu pour qu’advienne un Congo nouveau, paisible et prospère. Que Marie, Notre Dame de l’Espérance, elle qui a cru aux promesses du Seigneur, nous soutienne dans le combat pour le changement de mentalité et la promotion des valeurs humaines authentiques.

Que Dieu bénisse et protège la République Démocratique du Congo. Fait à Kinshasa, le 07 juillet 2007

Les évêques membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo présents à la session ordinaire de la XLIIIème Assemblée Plénière de la Cenco

01. S.E. Mgr MONSENGWO Laurent: Archevêque de Kisangani, Président de la CENCO
02. S.E. Mgr TSHIBANGU Tharcisse: Evêque de Mbuji-Mayi, Vice-président de la CENCO
03. S.E. Mgr SONGASONGA Floribert, Archevêque de Lubumbashi
04. S.E. Mgr KUMUONDALA Joseph, Archevêque de Mbandaka-Bikoro
05. S.E. Mgr MAROY François-Xavier, Archevêque de Bukavu
06. S.E. Mgr MADILA Marcel, Archevêque de Kananga
07. S.E. Mgr MUKENGE Godefroy, Archevêque émérite de Kananga, Directeur National des OPM
08. S.E. Mgr BOLANGI Joseph, Evêque de Budjala
09. S.E. Mgr NGABU Faustin, Evêque de Goma
10. S.E. Mgr NKINGA Louis, Evêque de Lisala, Administrateur Apostolique de Molegbe
11. S.E. Mgr MAEMBA Ferdinand, Evêque de Lolo
12. S.E. Mgr MUNUNU Edouard, Evêque de Kikwit
13. S.E. Mgr KEMBO Gabriel, Evêque de Matadi
14. S.E. Mgr MULUMBA Gérard, Evêque de Mweka
15. S.E. Mgr NGOY Nestor, Evêque de Kolwezi
16. S.E. Mgr Jean-Anatole KALALA, Evêque de Kamina
17. S.E. Mgr NKIERE Philippe, Evêque d’Inongo
18. S.E. Mgr TAFUNGA Jean-Pierre, Evêque d’Uvira
19. S.E. Mgr MOKOBE Joseph, Evêque de Basankusu
20. S.E. Mgr DOMBA Richard, Evêque de Dungu-Doruma, Administrateur Apostolique de Bondo
21. S.E. Mgr NSIELELE Fidèle, Evêque de Kisantu
22. S.E. Mgr MASENGO Valentin, Evêque de Kabinda
23. S.E. Mgr KABOY Théophile, Evêque de Kasongo
24. S.E. Mgr NZALA Louis, Evêque de Popokabaka, Administrateur Apostolique d’Idiofa
25. S.E. Mgr KATAKA Janvier, Evêque de Wamba
26. S.E. Mgr MBUKA Cyprien, Evêque de Boma
27. S.E. Mgr DJOMO Nicolas, Evêque de Tshumbe
28. S.E. Mgr MUDISO Gaspard, Evêque de Kenge
29. S.E. Mgr LUKUMWENA Stanislas, Evêque de Kole
30. S.E. Mgr KASANDA Léonard, Evêque de Luiza
31. S.E. Mgr SIKULI Melchisédech, Evêque de Butembo-Beni
32. S.E. Mgr LEMBI Camille, Evêque d’Isangi
33. S.E. Mgr UTEMBI Marcel, Evêque de Mahagi-Nioka
34. S.E. Mgr ANDAVO Julien, Evêque d’Isiro-Niangara
35. S.E. Mgr RUVEZI Gaston, Evêque de Sakania-Kipushi
36. S.E. Mgr AMBONGO Fridolin, Evêque de Bokungu-Ikela
37. S.E. Mgr KWANGA Vincent de Paul, Evêque de Manono
38. S.E. Mgr URINGI Dieudonné, Evêque de Bunia
39. S.E. Mgr MUTEBA Fulgence, Evêque d’ Kilwa-Kasenga
40. S.E. Mgr TSHITOKO Pierre-Célestin, Evêque de Luebo
41. S.E. Mgr NGOY Oscar, Evêque de Kongolo
42. S.E. Mgr TEMBO Philibert, Evêque Coadjuteur de Budjala
43. S.E. Mgr NGUMBI Willy, Evêque nommé de Kindu
44. S.E. Mgr NLANDU Daniel, Administrateur Apostolique de Kinshasa
45. S.E. Mgr KASANDA Bernard, Evêque Auxiliaire de Mbuji-Mayi
46. S.E. Mgr KISONGA Edouard, Evêque Auxiliaire de Kinshasa
47. S.E. Mgr BULAMATARI Dominique, Evêque Auxiliaire de Kinshasa
La Guerre au Congo est Voulue et même Entretenue

“On peut tromper tout le peuple une partie du temps, une partie du peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps “, disait Abraham LINCOLN.

«Dès lors qu’un individu prend conscience que les lois qui régissent sa société sont injustes et arbitraires, il a le devoir de se révolter et de les combattre. » (Mahatma GHANDI)

Il n’est un secret pour personne que le Congo a depuis toujours fait la convoitise et des ses voisins les plus proches et des nombreuses puissances occidentales qui ont toujours cherche la moindre occasion pour avoir la mainmise sur les richesses fabuleuses dont le sol et sous-sol congolais regorgent.

L’on se rappellera qu’au début de la guerre d’agression dont le Congo est victime depuis plus d’une décennie, ils furent nombreux des congolais avertis, avises et informes qui n’avaient pas hésite de lever le ton pour dénoncer cette guerre injuste dont le Congo est victime.

Ces congolais avaient d’une façon unanime affirme que la situation chaotique qui a élu domicile en RDC est la résultante d’une guerre d’agression qui a été savamment mise en place par des puissances occidentales qui voyaient dans cette agression l’occasion de reconquérir la RDC.

Cette guerre avait pour finalité le pillage systématique et systémique des richesses du Congo et la balkanisation de ce grand et riche que beaucoup ont surnommé le “scandale géologique de la planète.

Aujourd’hui, les choses se précisent et commencent à donner raison à ces congolais qui avaient vu dans cette guerre d’agression les manoeuvres des puissances occidentales de réaliser leur plan machiavélique au Congo qui consistent à dépouiller le Congo de ses richesses.

En effet, au lendemain du génocide rwandais, la présence des rebelles hutus rwandais et celle des rebelles ougandais au Congo avaient fourni aux commanditaires de la guerre d’agression des prétextes pour justifier le déploiement des “coopérative forces” -troupes rwandaises et ougandaises – qui étaient chargées d’exécuter ledit plan en RDC.

"Nous poursuivrons les rebelles de la LRA jusqu`en RDC s`ils lancent des attaques contre une quelconque partie du territoire ougandais, avec ou sans l`approbation des autorités internationales".
"L`Ouganda a le droit de se défendre en vertu du droit international", a averti M. Museveni dans un entretien publié dans le journal progouvernemental Sunday Vision.

Selon les gouvernements du Rwanda et du Burundi, les extrémistes Hutus restent une menace permanente et justifient des interventions déstabilisatrices et souvent meurtrières vivement dénoncées par la RDC.
Ces interventions s'inscrivent dans la première guerre du Congo et la deuxième guerre du Congo dans laquelle une dizaine de pays africains se sont impliqués et qui ont coûté la vie d'au moins 4 à 5 millions de Congolais.
Les FDLR, qui regroupent une partie des anciennes forces génocidaires, ont accepté d'être désarmées et de rentrer au Rwanda. Si ce désarmement se confirme le Rwanda n'aura plus de raisons d'intervenir en RDC.
“Plus Jamais, “Never Again”, le Génocide du Rwanda.
Tel était le “Selling Point” que le marketing politique de la guerre d’agression au Congo avait trouvé pour vendre l’action macabre que les commanditaires de cette fameuse guerre avaient initiée au Congo.

A l’heure des guerres préventives, la guerre d’agression en RDC était présentée au monde comme une sorte de guerre préventive à l’exemple et à la suite de la guerre en Afghanistan.

Si la guerre en Afghanistan était une guerre préventive contre les attaques terroristes que les ennemis de l’Amérique pouvaient machiner à partir de l’Afghanistan. La guerre au Congo était considérée une guerre préventive contre un autre génocide rwandais que les ennemis du Rwanda pouvaient concocter a partir de la RDC ou ils avaient trouve refuge.

Et, le silence de la communauté internationale et son inertie face a cette flagrante guerre d’agression en RDC étaient perçues comme une sorte d’autorisation “tacite” que la communauté internationale avait accordée au Rwanda et a l’Ouganda (deux pays membres de l’ONU) dans leur action en RDC (un pays membre de l’ONU).

Alors que le monde voyait dans l’intervention du Rwanda et de l’Ouganda en RDC comme une action « salvatrice » visant a empêcher les ennemis du peuple Tutsi de rééditer le spectacle désolant et macabre qui a coûte la vie des 800 000 Tutsis.

Alors que le Rwanda et l’Ouganda prétendaient avoir déployé les troupes à l’est de la RDC pour neutraliser et mettre hors d’état de nuire les éléments armes rwandaises et ougandaises qui cherchaient à déstabiliser leurs nations respectives et rééditer le drame rwandais que nous déplorons tous.

Mais, force est de constater qu’au lieu d’aller aux trousses des fameux éléments armés rwandais et ougandais que l’on a accuse de préparer des attaques contre le Rwanda et l’Ouganda.

Du 14 au 17 août 1999, le monde a assisté avec stupéfaction aux violents combats entre soldats rwandais et ougandais qui s’affrontaient en RDC pour contrôler Kisangani (une région riche en diamants) et au moins 300 personnes avaient trouvé la mort a la suite de ce violent combat.

Du 5 au 10 juin 2000: de nouveaux combats ont eu lieu entre soldats rwandais et ougandais toujours à Kisangani. Il y a plus de 600 morts, essentiellement des civils, et plus de 3.000 blessés.

O Tempora, O Mores ! Quel temps, quelles mœurs ! Deux pays membres de l’ONU violent au su et au vu de tout le monde la souverainete et l’intagibilite du territoire national d’un autre Etat membre de l’ONU.
Et, comme si cela ne suffisait pas, ces deux pays vont jusqu'à s’affronter et a tuer des civils innocents qui etaient dans le propre pays. Pas d’action du genre de la guerre du Golf. Tout se passe dans l’indifference totale de la communaute internationale.

L'invasion du Koweït par l’Irak (deux Etats membres de l'ONU) a entraîné l'intervention militaire d'une coalition placée sous l'autorité de l'ONU, et ce renforcement de l'organisation internationale a conduit à lui conférer un droit d'intervention humanitaire, notamment en faveur des Kurdes d'Irak, des Croates et des Bosniaques de l'ex-Yougoslavie, et de la population de la Somalie, ravagée par la guerre civile.

Pourquoi deux poids deux mesures?

Les résultats de nombreuses enquêtes effectuées par les experts de l’ONU, les ONG et des chercheurs indépendants ont démontré a suffisance que le Rwanda et l’Ouganda avaient déployé des troupes au Congo pour des fins purement lucratives. La présence des éléments rwandais armés et ougandais n’était qu’un prétexte fallacieux.

Le FPR est accusé par les opposants et dissidents rwandais, par le groupe d'expert de l'ONU chargé d'étudier cette question, l'ancien ministre congolais Honoré Ngbanda Nzambo d'utiliser la présence d'anciens génocidaires en RDC comme prétexte au pillage de cette région.

La présence des éléments rwandais et ougandais est donc devenu un fonds de commerce que tout le monde exploite aujourd’hui pour opérer en RDC, violer en toute impunité sa souveraineté, l’intangibilité de son territoire et exploiter librement ses richesses.

Manifestement, personne ne veut ôter au Rwanda, à l’Ouganda et leurs compères ce prétexte de la guerre d’agression. Il est plus que clair de nos jours que ce fameux prétexte - la présence des éléments rwandais et ougandais - est même entretenu pour tous les acteurs directement ou indirectement impliques dans la gestion du dossier de la guerre en RDC.

La République démocratique du Congo (RDC), le Rwanda et l'Ouganda ont eu plusieurs rencontres au cours desquelles ils avaient réaffirmé leur engagement à "mettre fin à la menace" que constitue pour les trois Etats la présence de groupes armés dans l'est congolais que l’on appelle forces négatives.

Evoquant la déclaration de Rome, les trois Etats, ainsi que les observateurs présents - Union européenne, Union africaine, Onu, Royaume-Uni et Belgique - "ont convenu également de se servir du processus tripartite pour appuyer les efforts conjoints de la Monluc (Mission de l'Onu en RDC) et de la RDC à désarmer, démobiliser et rapatrier au Rwanda les membres des FDLR".

Mais, force est de constater que depuis onze ans, les FDLR et les rebelles ougandais n’ont jamais été désarmes, démobilises et les membres des FDLR n’ont jamais été rapatries au Rwanda et moins encore les rebelles ougandais.

Malgré la présence massive des forces gouvernementales rwandaises et ougandaises qui ont été déverses en RDC, en dépit de la présence des forces onusiennes (17 000 casques bleus, suréquipes, et avec un budget de 1 milliard de dollars américains par an),
il est triste et malheureux de constater que depuis onze ans les fous éléments armes rwandais et ougandais sont toujours en liberté et bien plus, ils sont opérationnels.
Veut-on nous faire croire que les forces négatives sont plus fortes que 17000 casques déploies en RDC Ou plus fortes que les troupes rwandaises et ougandaises réunies?

La vérité est qu’en déployant les troupes rwandaises et ougandaises en RDC, les commanditaires de cette guerre d’agression avaient au autre agenda cache. Ils poursuivaient un autre objectif au Congo et non ce qu’ils ont toujours clame haut et fort: la neutralisation et le démantèlement des forces négatives en RDC.

Si ces forces négatives ont survécu pendant tout ce temps. C’est parce que les troupes rwandaises et ougandaises ont trouve qu’ils n’ont pas intérêt à combattre les éléments armes rwandais et ougandais - forces négatives - en RDC. D’autant plus que leur présence en RDC leur sert d’alibi pour entrer librement Congo et exploiter leurs richesses.

Aujourd’hui, nous avons de bonnes raisons d’affirmer que même les forces onusiennes de paix ont démontre a suffisance qu’ils n’ont pas non plus l’intention de se débarrasser de ces forces dites négatives qui ont élu domicile a l’est due Congo. Car, ce serait scie la branche sur laquelle ces forces onusiennes sont assises en RDC. La Monuc sait qu’elle aussi doit sa survie en RDC a la présence des fameux éléments armes rwandais et ougandais.

Il n’est un secret pour personne que quelques jours avant la fin du mandat de la mission onusienne de paix en RDC – Monuc -, Le Représentant spécial du Secrétaire Generali en RDC, William Lacy Swing, s’était entretenu avec les députés nationaux membres de deux commissions permanentes. A savoir: Défense et sécurité, Relations extérieures.

L'échange avait tourné autour de la nécessité ou non de la poursuite du mandat de la Monuc en RDC.

Curieusement, l’argument d’autorité que William Swing avait brandi pour soutenir l’extension du mandat de la Monuc était, comme il fallait s’y attendre, la présence de 7 à 8.000 éléments armés rwandais et un millier d'Ougandais occupent l'Est de la RDC où ils sèment l'insécurité et provoquent la désolation parmi les populations civiles.

A la suite et a l’exemple des rwandais et ougandais, tout le monde se sert de la présence des éléments armes rwandais et ougandais pour continuer a faire des affaires en RDC.

Personne ne veut mettre fin à la plus grave tragédie que l’humanité n’ait jamais connue depuis la fin de la seconde Guerre Mondiale.


· 5 000 000 de morts depuis 1998 (IRC)
· Plus de 38 000 morts par mois / 1200 morts par jour
· Des centaines de milliers de femmes et enfants violées (HWR)
· 585 000 enfants meurent chaque année des conséquences de la guerre
· 1,4 a 1,6 millions de déplaces du au conflit (NU OCHA)

Les affaires au Congo rapportent trop bien pour les commanditaires de la guerre d’agression. Le Congo est devenu un business tellement juteux, tellement lucratif que personne ne veut abandonner cette proie qui est la RDC.

Le gouvernement d’occupation dirige par Joseph Kabila joue bien son jeu dans sa politique de sape au niveau le plus élevé de la magistrature suprême de la république. Voila les raisons pour lesquelles il a été reconduit à la tête de l’entreprise.

Dans une interview qu’il a accordée au mois d’août 2005 au Journal Le Potentiel, le ministre en charge de la Coopération régionale n’avait pas sa langue en poche sur ce point.

Il disait notamment ce qui suit: « Comment pouvez-vous imaginer qu’après une année de discussions avec les Fdlr, de manière ardue, que l’on ne soit pas en mesure de rapatrier un seul rwandais et qu’ ils déposent les armes. Je pense que la volonté manque chez nous. Il est vrai qu’on ne peut pas dire que Kigali en a. Mais nous qui souffrons de la présence de ces hommes, que faisons-nous ? ».

Le ministre a déploré « la diversité de langages au sein du gouvernement ». Pourquoi ?

A plusieurs reprises, il a reconnu que le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi «constituent une menace contre la République démocratique du Congo».

Cependant, il apporte une précision de taille: « Mais la principale menace contre nous-mêmes, c’est nous-mêmes. C’est-à-dire que nous ne faisons pas assez pour sécuriser nos frontières. Comment voulez-vous que l’ Ituri, le Sud-Kivu, le Nord-Kivu et le Nord Katanga restent une zone grise, deux ans après la mise en place d’un gouvernement d’union nationale ? Quelles sont les actions de grande envergure qu’on a entreprises pour consolider nos acquis dans cette zone?

Certes, la menace vient de l’Est, des voisins. Mais la principale menace vient de Kinshasa. De manière consciente ou inconsciente, je ne pense pas que tout le monde joue un rôle positif dans la refondation d’un Etat ».

A Kinshasa, Mbusa Nyamwisi avait déjà lâché ce mot en ce mois d’août pour faire allusion à « des forces d’inertie qui sont dans des positions dominantes» . « Ne pas s’engager est une forme de complicité », avait-il précisé. Il persiste et signe.

Il y a eu l’ultimatum, expiré, du 30 septembre 2005. Dernièrement, en marge de la session de l’Assemblée générale des Nations Unies, la Rdc, l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi, sous la direction des Etats-Unis, ont levé l’option d’un désarmement forcé à l’expiration de l ultimatum. Le Conseil de sécurité a même béni cette décision.
Mais à ce jour, aucune action militaire de grande envergure n’est entreprise. Bien plus, la Monuc a interpellé le gouvernement congolais pour qu’il s’assume, l’assurant de son appui logistique comme ce fut le cas dans la province Orientale avec les rebelles ougandais. Silence.

Les militaires des Fardc ne sont pas bien équipés par rapport aux rebelles rwandais qui disposent des armes sophistiquées et seraient bien habillés. Qui leur fournit cette logistique et cet habillement ?

De deux choses, l’une. Ou c’est Kigali qui continue à fabriquer « ses rebelles » pour ne pas épuiser ses arguments et justifier ses menaces, ses pressions et la présence de ses troupes en Rdc. Dans le cas contraire, la complicité vient de Kinshasa où quelques personnalités se font du beurre avec cette présence des Fdlr. Serait-ce cela les « Forces d’inertie » dont fait allusion le ministre Nyamwisi ? Dans ce cas, l’axe «Kigali -Kinshasa» fonctionnerait bien au détriment du peuple congolais et du processus de transition en Rdc. Sinon comment expliquer ce silence de Kinshasa de ne pas dénoncer officiellement ceux qui continuent à soutenir militairement les Fdlr.

Le Cardinal Etsou avait pleinement raison lorsqu’il déclarait que nous n’avons pas vote Joseph Kabila. Il nous a été impose pour satisfaire le désir glouton et prédateur des commanditaires de la guerre d’agression dont le Congo est victime.

La présence des Interhamwe et celle des rebelles ougandais au Congo sont tout simplement des prétextes fallacieux que le Rwanda, l’Ouganda et leurs pères se servent pour leur permettre d’ entrer librement au Congo et exécuter la mission qui leur a été confiée.

Les ambitions économiques du Rwanda ne se limitent pas à la prédation de richesses facilement accessibles et commercialisables, comme l’or et le diamant. Le sous-sol du Kivu recèle des minerais utilisés dans l’industrie de pointe (électronique, aéronautique, médecine nucléaire), comme le niobium (15 % des réserves mondiales se trouvent en Afrique, dont 80 % au Congo), le tantale, associé au colombium, appelé coltan dans la région (l’Afrique recèle 80 % des réserves mondiales de tantale, dont 80 % au Congo). Ces minerais rares ont pour caractéristique une exceptionnelle résistance au froid et à la chaleur et peuvent être utilisés dans des alliages très ductiles et très résistants. D’après de nombreux témoignages en provenance du Kivu, l’exploitation et la commercialisation de ces minerais sont le monopole des Rwandais, protégés par les militaires, et plusieurs compagnies internationales, dont Kenrow International of Gaithersburg, originaire du Maryland, sont représentées à Kigali.

Selon le Daily Mail de Tanzanie (14 janvier 1999) le vice-président Kagame et le commandant James Kabare - qui fut chef d’état-major par intérim auprès du président Kabila avant de se retourner contre lui - détiendraient des intérêts dans plusieurs compagnies minières (Littlerock Mining Ltd, Tenfields Holdings Limited, Collier Ventures Ltd, Sapora Mining Ltd) et une compagnie d’import-export, Intermarket. Depuis l’éclatement de la première guerre du Congo, qui mena au renversement du maréchal Mobutu, plusieurs sociétés minières ont été citées, pour avoir financé des opérations militaires en échange de contrats avantageux dans l’est de la RDC : l’américaine Barrick Gold Corporation (dont l’un des actionnaires est l’ancien président George Bush), l’australienne Russel Ressources dirigée par l’ancien général israélien David Agmon, l’autrichienne Krall, la canadienne Banro American Ressources.

A ce sujet, Jean-Claude Willame note : « Que ce soit en Ituri, au Kivu ou au Nord-Katanga, il était difficile d’occulter le constat d’une « économie de guerre » alimentée par une demande extérieure de ressources primaires si abondantes au Congo, une économie sur laquelle la communauté internationale voulut parfois fermer pudiquement les yeux. » (J.-C. WILLAME, Les faiseurs de paix au Congo. Gestion d’une crise internationale dans un Etat sous tutelle, Bruxelles,Crip, p.108) Et qui en profitait ? « Sur 85 entreprises listées comme ayant enfreint les dispositions du code de conduite des entreprises multinationales édicté par l’OCDE, se trouvent quatre grandes banques (dont trois belges), dix-sept « juniors miniers » américains, canadiens, belges ou britanniques, un important groupe miner belge, onze entreprises diamantaires belges, ainsi que plusieurs dizaines de sociétés peu connues établies en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie. » (Ibidem)

Au regard de ce qui précède, le peuple congolais doit se prendre en charge. Il doit utiliser tous les moyens nécessaires pour défendre son pays, ses richesses, ses terres, sa souveraineté, et la population a la merci des bandits en cravate.

Dans sa lutte pour recouvrer sa liberté et sa dignité, le peuple congolais doit cesser de placer son espoir sur la Monuc (qui poursuit en RDC les mêmes objectifs que le Rwanda et l’Ouganda), le peuple congolais doit cesser de compter sur le parlement dirige par Vital Kamerhe (Joseph Kabila bis), ni sur le gouvernement d’occupation dirige par le collabo Gizenga (qui cautionne le pillage et la balkanisation du Congo), ni sur le Sénat dirige par Kengo (un ancien allie des puissances occidentales).

“On peut tromper tout le peuple une partie du temps, une partie du peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps “, disait Abraham LINCOLN.

«Dès lors qu’un individu prend conscience que les lois qui régissent sa société sont injustes et arbitraires, il a le devoir de se révolter et de les combattre. » (Mahatma GHANDI)

« On ne libère pas un peuple, mais un peuple se libère »
(Le Général Ch De gaulles)

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