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mardi 16 octobre 2007

Où sont passés les KADOGO?

En République démocratique du Congo, les enfants-soldats abandonnés à leur sort(Le Monde 12/10/2006)
L'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty International a publié, mercredi 11 octobre, un rapport sur les enfants-soldats en République démocratique du Congo, portant sur 2005 et 2006 dans les régions de l'est du pays et dans la capitale, Kinshasa.
"Au moins 11 000 enfants sont toujours dans les groupes armés ou ne donnent pas signe de vie, plus de deux ans après le lancement par le gouvernement d'un programme national destiné à libérer et réintégrer les enfants-soldats dans la société civile" congolaise, dénonce Amnesty. En juin 2003, dans le cadre du processus de paix et de transition politique, le gouvernement de la RDC avait lancé le programme Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR), qui s'adressait aux quelque 150 000 combattants (troupes gouvernementales et groupes armés) dont 30 000 enfants-soldats, parmi lesquels environ 12 500 filles.
Le rapport s'attarde ainsi sur le sort réservé aux filles "qui représentent 40 % des enfants utilisés par les forces et groupes armés", selon Tawanda Hondora, directeur adjoint du programme Afrique d'Amnesty, qui précise que "dans certaines régions, il y a moins de 2 % de filles parmi les enfants retirés des groupes armés et auxquels s'applique le programme de DDR". Selon le rapport, la plupart d'entre elles ne sont comptabilisées nulle part, abandonnées ou faussement identifiées comme des "dépendants" des combattants adultes. Beaucoup ont le sentiment de n'avoir pas d'autre choix que de rester dans le groupe armé car elles craignent d'être torturées ou tuées si elles essaient de s'évader. Traumatisées par des années de violence, elles ont parfois un enfant avec elle et "peu d'efforts ont été faits pour veiller à ce qu'elles bénéficient du soutien et de l'assistance dont elles auraient pu se prévaloir".
INEFFICACITÉ DU PROGRAMME NATIONAL
Selon le rapport, les enfants démobilisés – garçons ou filles – ont trop rarement reçu les soins nécessaires et n'ont pu accéder à une scolarité normale ou à une formation professionnelle, certains ayant été enrôlés à l'âge de 6 ans. Lors des entretiens avec les délégués d'Amnesty International, des enfants ont indiqué qu'ils craignaient de devoir retourner dans des groupes armés, malgré les atrocités qu'ils y ont subies, simplement pour survivre.
"Non seulement le gouvernement n'a pas libéré les milliers d'enfants qui sont encore incorporés dans les forces ou les groupes armés, mais de nouveaux enfants continuent d'être recrutés, et c'est même le cas de certains jeunes récemment démobilisés qui avaient retrouvé leur famille", ajoute M. Hondora. "Le nouveau gouvernement doit faire sa première priorité de s'assurer que les enfants associés aux groupes armés soient libérés, protégés" et bénéficient d'opportunité s en termes d'éducation ou de travail "qui leur permettent de rester au sein de leurs communautés", ajoute-t-il. "C'est le seul moyen d'empêcher ces enfants d'être recrutés à nouveau ou plus tard abandonnés."
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Réintégration des enfants soldats
Amnesty international décrie l’échec du gouvernement congolais
Par Le Potentiel Edition 3850 du Jeudi 12 Octobre 2006
La République démocratique du Congo (RDC) a échoué dans son engagement d’assurer la démobilisation et la réintégration des enfants soldats. L’Agence France Presse (AFP) signale que le rapport d’ Amnesty international publié hier mercredi 11 octobre 2006 renseigne que les groupes armés actifs en RDC regorgent encore de milliers d’enfants en leur sein.
Amnesty international indique qu’«au moins 11.000 enfants sont toujours dans les groupes armés ou ne sont pas comptabilisés, plus de deux ans après le lancement par le gouvernement d’un programme national destiné à libérer et réintégrer les enfants soldats dans la société civile congolaise». Pour le directeur adjoint du programme Afrique d’Amnesty international, Tawanda Hondora, «le gouvernement a non seulement échoué à libérer des milliers d’enfants qui restent avec les groupes armés, mais de nouveaux enfants soldats continuent à être recrutés, dont certains qui ont été récemment démobilisés et réunis avec leurs familles.»
C’est ainsi qu’il recommande au nouveau gouvernement de la 3èmeRépublique de faire de la libération et protection des enfants associés aux groupes armés sa première priorité. Il voudrait que ces enfants puissent bénéficier «d’opportunités en terme d’éducation ou de travail.» Ce qui leur permettrait de rester au sein de leurs communautés, note-t-ils avant d’ajouter que «c’est le seul moyen d’empêcher ces enfants d’être recrutés à nouveau.»
Dans son rapport « Amnesty appelle également le gouvernement congolais et la communauté internationale à investir dans l’éducation pour la rendre gratuite pour tous. Et de poursuivre que, selon cette Ong, « 29% seulement des enfants en RDC vont jusqu’au bout de l’école primaire et 4,7 millions de jeunes enfants, dont 2,5 millions de filles, ne sont pas scolarisés.»
Le même Rapport relève le fait que, parmi les 30 mille enfants soldats recensés avant le lancement, en juin 2003, du Programme Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR), 12.500 étaient des filles. Il souligne que « la plupart des filles enrôlées dans les groupes armés ne sont comptabilisées nulle part. Elles sont abandonnées ou faussement identifiées comme des dépendants des combattants adultes.» Et Amnesty d’accuser : «Le gouvernement n’a pris aucune mesure pour retrouver ces enfants disparus ».
Par ailleurs, l’Ong des droits de l’homme fait valoir aussi que de nombreuses sources lui ont indiqué que «les soldats adultes ne se sentent pas obligés de libérer les filles, considérées comme des biens sexuels ; une situation acceptée de fait par certains responsables du programme DDR, alors que les filles craignent d’être torturées ou tuées si elles tentent de s’échapper. » En ce qui concerne « les enfants libérés et qui ont pu retrouver leurs familles, ils ont reçu peu de soutien pour bénéficier d’opportunités en terme d’éducation ou de travail, regrette Amnesty.» Elle avance que « beaucoup d’entre eux craignent de devoir un jour rejoindre à nouveau les groupes armés simplement pour survivre.»
OLIVIER DIOSO

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